Après Legacy, Nadia Beugré poursuit ses recherches sur les questions de genre et d’identité. Prophétique (on est déjà né·es) met en scène celles qu’elle appelle les échouées, celles de la marge, qu’on rejette ou qu’on ignore. Ici dans la ville d’Abidjan.
Depuis dix ans, Nadia Beugré n’a de cesse d’interroger la question des rôles. Ceux que l’on endosse au sein de la famille ou de la société. Les rôles que l’on vous donne et ceux que l’on prend. Dans Prophétique (on est déjà né·es), elle s’intéresse à celles que les gens appellent « folles ». Quel que soit le rôle qui leur a été assigné, elles le détournent avec une incroyable audace, dans une société qui voudrait les invisibiliser. Coiffeuses le jour dans l’immense marché de Yopougon, divas la nuit, elles inventent leur propre vie, la mettant en scène dans un monde qu’elles construisent avec fierté.
Partie à la rencontre des membres de cette communauté pour partager leur quotidien et leurs luttes, la chorégraphe met en scène leurs histoires. Avec une énergie brute et libre, elle convoque sur scène des interprètes non professionnelles et des danseuses venues d’Abidjan et d’Europe.
Je ne pensais pas que cette communauté était aussi nombreuse là-bas. J’ai eu envie de passer du temps avec les personnes que j’ai pu y rencontrer, de connaître leur quotidien. Ensuite, j’ai essayé de voir comment ce vécu pouvait se transposer sur le plateau. Nadia Beugré, chorégraphe
théâtre Garonne
du mercredi 18 au vendredi 20 octobre 2023
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