Un rendez-vous particulier à la librairie des Ombres Blanches qui débutera avec la projection de films, suivie d’une discussion animée par Parya Vatankhah. Cette rencontre lui est consacrée, ainsi qu’aux femmes opprimées, singulièrement aux Iraniennes, pays d’origine de l’artiste performeuse, peintre vidéaste et chercheuse. À la fin de ce rendez-vous, et pour vous accompagner jusqu’aux projections suivantes, à la Cinémathèque de Toulouse, la performance participative, du collectif Ceci n’est pas une caravane, occupera les rues.
A special meeting at the Ombres Blanches bookstore that will begin with screenings, followed by a discussion led by Parya Vatankhah. This meeting is dedicated to her, as well as to oppressed women, especially Iranian women, the country of origin of the performer, video painter and researcher. At the end of this meeting, and to escort you to the following screenings, at the Cinémathèque, Toulouse, the participative performance of the collective Ceci n’est pas une caravane will wander the streets.
Entrée gratuite / Free entry
Libraire des Ombres Blanches au 50 Rue Léon Gambetta, 31000 Toulouse.
Programmation / Programme
May Ziade, Mrs El Araby, 1min24 (UK)
Leila Zelli, Je suis née à Téhéran, 5min04 (CA)
Arezou Ramezani, Transmute, 53sec (UK)
Enrica Sirigu, Nos, 5min36 (IT)
Pierre Feytis, X ans au NÉPAL. I DON’T KNOW, 12 min45 (FR)
Avant d’échanger, quelques films seront projetés à même le mur : Nos qui – d’Italie – passe du murmure au cri (des femmes) refusant d’être encore considérées comme la cause non seulement de ce qu’elles subissent mais aussi des troubles et des guerres. Je suis née à Téhéran égrène ses souvenirs des signes d’asservissement qui ont poussé sa famille à quitter l’Iran. Une accalmie est apportée par X ans au NÉPAL, une heureuse rencontre par Internet qui libère une jeune syrienne quand l’émotion si forte de l’Iranienne, Arezou Ramezan ne se transmet que grâce à l’abstraction. Un fragment de film de la violente révolte de Parya Vatankhah contre les oppresseurs iraniens devancera ses propos et nos réactions. Certains des films seront visibles ensuite au Café de la librairie. La révolte se fait pour que la vie se vive, pleinement, exacerbée devant les embûches pour l’atteindre… loin d’annuler cette rencontre pour la liberté de pensée, du corps, de se mouvoir, d’être, nous rejoindrons la Cinémathèque de Toulouse dans le plaisir de danser, dans la rue, invité/e par Ceci n’est pas une caravane, qui à chaque fois marquera l’emplacement dont s’approprie cette danse.
Lors de la sélection des oeuvres naît toujours l’étonnement face à des parallèles, à des ressemblances de motifs qui s’égrènent d’un pays à l’autre, voire d’un continent à l’autre. Si la préoccupation vivace concernant l’état de notre planète bleue y est rassurante, elle était aussi espérée et bienvenue que les réclamations concernant l’acceptation de chacun sans ostracisme, alors qu’aucune des propositions retenues ne sacrifie pas la plasticité expérimentale ni l’invention artistique. Cependant ainsi que l’eau en 2021, que l’arbre soit l’élément souvent retenu et que le privilège accordé au son y compris en installations dédiées en réponse à Variabilités en échos, ne s’explique pas si aisément. Quant au footage, il emprunte aux publicités, aux films de famille plutôt fréquemment, et au western. Notre attente de formes diversifiées a également été comblée par la Variabilités en échos de films d’animation aux techniques comme aux formats les plus éloignés, du film-film au numérique – parfois dans une même oeuvre – de l’analogique à la VR – réalité virtuelle – avec deux ou trois incursions dans la création de l’IA – intelligence artificielle – et une focalisation sur la pellicule en divers formats – parfois dans un même film. D’autres œuvres procurent le plaisir de retrouver des procédés des premiers temps comme la photographie au collodion humide ou travaillée à l’encre, au vernis et avec d’autres produits inattendus.
La variabilité gagne son pluriel tant elle va des produits employés aux manières de faire, des manières d’aborder des questions et le monde aux manières d’aborder la création.
Et nous avons aimé pousser cette polysémique variabilité plus encore en décidant de programmer en salles et en installations ou en boucles sur écran, certains films afin que se perçoivent les différences provoquées par la différence de projection- diffusion. Un atelier grattage-peinture en trois matinées, entraînera différemment à cette matérialité du film.
Un rendez-vous dédié et à Parya Vatankhah performeuse, peintre vidéaste et chercheuse qui en sera la maîtresse d’oeuvre et aux femmes opprimées, singulièrement aux Iraniennes, pays d’origine de l’artiste, invitera au débat – cette édition étant, par ailleurs, dédiée à elles ; Parya performe en ouverture et en coda du marathon, à l’Ancien Réservoir de Guilheméry et aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie.
Le son en paroles en musique vous accueillera dans tous nos espaces d’exposition.
Découvrez la programmation complète sur / Full programme at : https://traverse-video.org/samedi-18-mars-2023-librairie…/
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