BGH choisit le mécénat par le digital pour célébrer les 50 ans du cabinet d’expertise-comptable toulousain. Créé à Toulouse en 1971 par Jacques Belhomme, devenu BGH Experts Conseils en 1990 (Belhomme, Gorsse, Hélias), BGH compte aujourd’hui 10 experts-comptables associés, parmi lesquels 4 femmes et 140 salariés. Raphael Lemaire, l’un des trois co-dirigeants aux côtés de Sandrine Fourment et Francis Pinout, explique que La communauté des associés est très impliquée dans le bien-être de ses collaborateurs et tend à l’égalité hommes-femmes. Pour fêter les 50 ans du cabinet, BGH s’investit aujourd’hui dans un nouveau challenge caritatif, en vue de soutenir les associations du territoire. Explications.
C31 : Pour célébrer les 50 ans de BGH, vos équipes vont faire virtuellement toutes ensemble le tour de la Terre. L’objectif est de faire 40 000 kms en 7 mois, du 1er avril au 31 octobre 2021. Ce challenge est d’abord solidaire, puisque pour chaque kilomètre réalisé, 1 euro sera reversé aux 2 associations choisies par les collaborateurs : 1 Maillot pour la Vie et Voies Navigables de France (VNF). Pouvez-vous nous raconter comment est né ce challenge ?
RL : L’idée est née du bien-être au travail et d’une prise de conscience face à la crise sanitaire de l’année 2020. Dès l’année dernière, beaucoup d’entre nous se sont retrouvés en télétravail et nous nous sommes aperçus que les supports numériques permettaient de nouer un lien très important entre les collaborateurs et de se challenger les uns les autres à travers un projet collectif.
Nous avions envie de fédérer nos collaborateurs autour de la santé, du bien-être et du sport, sans pour autant que cela ne concerne que les ultra sportifs parmi nos équipes.
Nous avons donc choisi avec l’ensemble des collaborateurs un support innovant pour challenger les salariés, une application smartphone dotée d’un podomètre. L’adhésion a été quasi totale et encourage les personnes à collaborer.
Notre siège est en hyper centre de Toulouse mais nous disposons aussi de 11 bureaux en périphérie, répartis entre Muret et Mazamet en passant par Plaisance du Touch ou l’Union.
Il nous a donc paru important de créer une équipe par bureau, afin de permettre à chaque collaborateur de collecter des points et de rassembler chaque équipe autour d’un ambassadeur désigné.
C31 : Comment cela fonctionne-t-il exactement ?
RL : Concrètement, chacun dispose d’un smart phone connecté à une application numérique, le collaborateur est invité dans le cadre du challenge, à faire le plus de marche possible chaque jour. Qu’il fasse son jogging, qu’il marche ou qu’il parte en randonnée, qu’il s’agisse du yoga ou du pilate… chaque action est enregistrée via l’application sur le podomètre du salarié et relié aux autres, ce qui nous permet de comptabiliser les points et donc les kilomètres parcourus.
Ceux qui n’ont pas de montre connectée déclare leur action sportive sur l’application afin que leur performance soit enregistrée.
L’engouement est si fort que 10 jours après le début du challenge, nous en sommes déjà à 9% de l’objectif espéré.
Cela permet physiquement d’animer les équipes et même si on est en télétravail, nos ambassadeurs pour chaque bureau portent le projet, se comparent, discutent ensemble avec des objectifs opérés chaque semaine. Par exemple pour 30 mn de running, vous avez des points en plus, le niveau est le même entre les managers et les collaborateurs, que vous soyez sportif ou non, et toute l’information est partagée par toutes les équipes avec un classement.
A l’issue du challenge, il y aura plusieurs gagnants mis en valeur, entre celui qui finit premier et celui qui court le plus, qui marche le plus, pour que chacun soit concerné, quel que soit son niveau.
C31 : Est-ce la première fois que vous lancez un tel challenge ?
Oui, prioritairement pour les 50 ans du cabinet d’expertise-comptable et au vu de l’intégration de l’outil numérique, de l’engouement des collaborateurs, nous allons certainement pérenniser ce type d’action. Ce Challenge va en effet nous permettre de lier l’action qui nous réunit, à deux contributions de mécénat qui nous tiennent à cœur. Le mécénat n’est pas juste un don financier. Il doit répondre à une action concrète.
C31 : Pourquoi ces associations en particulier ? Cela correspond-t-il à une thématique spécifique et stratégique de votre part ?
Nous avons embarqué un maximum de collaborateurs autour du sport. Le choix d’1 Maillot pour la vie s’est fait de façon assez naturelle, car l’association met en avant des sportifs de haut niveau et des enfants malades. Nous avons d’ailleurs un parrain, Antoine Dupont, joueur au Stade toulousain.
Nous pourrons aussi contribuer à l’achat de visiocasques, en concrétisant l’engagement mécène de BGH avec une dimension locale. L’ancrage territorial est fondamental pour nous. Ces deux associations professionnalisées au niveau national ont un fort ancrage local et nos collaborateurs ont aussi choisi VNF pour cela, avec la préservation du Canal du Midi, qui marque un peu dans le marbre la contribution de BGH.
C31 : En tant que cabinet d’expertise comptable, vous maîtrisez donc le sujet du mécénat, outil juridique et fiscal qui consiste à donner un coup de pouce fiscal aux dirigeants souhaitant accompagner des associations. D’autres entreprises clientes participent-elles avec vous à cette opération ?
Aujourd’hui dans notre relation de conseil et de formation aux dirigeants, on parle de mécénat financier mais aussi du mécénat en nature auxquelles les entreprises ne pensent pas et que nous encourageons auprès de nos clients, car lorsqu’ils ont du matériel usagé et peuvent venir en aide aux associations, c’est un plus. Tout part de la volonté du dirigeant. L’essentiel est de concrétiser ce mécénat par les actions. Nous espérons embarquer certains clients suite à ce challenge.
Quelques entreprises d’une taille plus importante que la nôtre, principalement de grands comptes le font déjà, mais en région toulousaine, nous sommes très peu nombreux.
On nous compare souvent au médecin généraliste avec ses patients : cela peut avoir du sens d’embarquer des clients qui n’osent pas se lancer par manque de temps, de compréhension, de connaissance du sujet.
Avoir du sens dans ce qu’on fait, c’est essentiel, sinon on se perd… Avec le confinement et la digitalisation, l’humain prend de plus en plus de force. Bien sûr, le mécénat financier passe par le don, mais avec ce challenge, il prend tout son sens et nous motive à aller plus loin.
Propos recueillis par Maïa de Martrin