Los Angeles, 4 août 1962, Marilyn Monroe vient de mourir d’une overdose médicamenteuse dans sa villa tandis qu’une actrice de seconde zone, Gwen Perloff est kidnappée par des malfrats avant d’être libérée par la police lors d’une opération sanglante.
Freddy Otash, alias Freddy O., agent de la police de Los Angeles, est envoyé officieusement sur l’affaire Monroe afin d’éviter à ce que celle-ci n’éclabousse le président John Kennedy et son frère Robert, procureur général des Etats-Unis, intimement liés à l’actrice.
Si tout se passe bien, le supérieur d’Otash, Bill Parker, prendra la tête du FBI, et son homme-lige verra s’évanouir l’enquête sur un membre du gang mêlé à l’enlèvement de Perloff qu’il a jeté du toit d’un immeuble. Cependant, Jimmy Hoffa, président du syndicat des camionneurs, ennemi juré des Kennedy et ponte du syndicat du crime, met sous pression Otash…
Sexe et violence
Après Perfidia et La tempête qui vient, James Ellroy signe avec Les Enchanteurs (à paraître le 18 septembre) le troisième volet de sa nouvelle saga le « Quintette de Los Angeles » et l’un des événements de la rentrée littéraire. Pièges, manipulations, chantages, écoutes illégales, dossiers secrets, complots en tous genres : l’écrivain explore les tréfonds de l’âme humaine dans ce roman noir plein de sexe et de violence.
Une pléthore de personnages réels (Darryl Zanuck, Roddy McDowall, Peter Lawford, Elizabeth Taylo…) et imaginaires se donnent la réplique. Les frères Kennedy – en particulier « Bobby le pourri » – n’en sortent pas grandis. Le portrait de Marilyn est aussi touchant que déroutant. L’auteur du Dahlia noir et d’American Tabloïd s’en donne à cœur joie. Il disperse, ventile, dynamite au fil d’une enquête à tiroirs et déploie en virtuose sa maestria. On passe sur les longueurs, les clichés et les facilités pour savourer ce gros gâteau de plus de 500 pages que l’on dévore à pleines dents.
