Le dernier opus d’Olivier Bal, décidément un grand maître du thriller, accroche sérieusement une actualité brûlante en Europe : l’irruption de mouvements identitaires. Son roman nous met dans les pas de deux enquêteurs. Sofia appartient à l’antiterrorisme.
Elle traque l’Ange Noir, un meurtrier qui s’en prend aux notables en les enterrant… vivants !
D’un autre côté il y a Gabriel, lui est un flic de la célèbre PJ. Il est appelé sur une scène de crime en plein Paris. C’est là que l’on a retrouvé le corps d’un réfugié syrien, affreusement massacré. Deux affaires a priori qui n’ont rien à voir en commun. A priori car en fait Sofia et Gabriel vont finir par se croiser et emprunter les routes tortueuses les menant au château de Noirval. C’est le domaine de la famille Mirval depuis des siècles.
Dans son parc se trouvent un labyrinthe, une crypte, une volière, une grotte artificielle.
En fait c’est le centre des neuf cercles de La Divine Comédie de Dante, du moins ceux de l’Enfer.
Dans ce roman d’inspiration gothique, Olivier Bal, comme toujours fortement documenté, nous introduit au cœur d’un mouvement identitaire : La Meute, ses rites initiatiques et ses visées idéologiques. Comment percer et détruire ce bunker, sinon en le pénétrant. C’est Sofia qui va faire le pas, affrontant des épreuves inhumaines afin de se faire admettre par la Meute.
Au travers de cette fiction, l’auteur nous parle aussi du poids de l’héritage mais aussi du libre arbitre et d’une toujours possible rédemption. Mais avant d’en arriver là, Olivier Bal nous aura soumis à rude épreuve tant son style et son écriture sont d’une incroyable efficacité.
Dans les dernières pages de l’épilogue, il est question d’une jeune femme venant de créer son propre parti, assumant tout en le rejetant son passé identitaire, une jeune femme que les experts en politique, ces fameux experts, verraient bien aller très loin…
Passionnant autant que terrifiant !