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Le Comte de Monte-Cristo de Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patelière

by Anthony del Puerto

La vengeance dans la peau

Dire que nous attendions avec une impatience non-dissimulée ce Comte de Monte-Cristo tient de l’euphémisme. Après les deux opus autour des Trois Mousquetaires, écrits par le duo Delaporte/De La Patelière, nous deux compères récidivent mais, en plus, se mettent derrière la caméra pour nous offrir certainement le blockbuster français de l’été 24.  A consommer sans modération !

Monte Cristo
 Pierre Niney (Edmond Dantès) – Photo : Jérôme Prébois/ Chapter 2/Pathé Film

Le scénario, vous le connaissez tous. En résumé, le capitaine au long cours Edmond Dantès se trouve accusé à tort d’espionnage pro-napoléonien et va croupir pendant plus de quinze ans dans les geôles du Château d’If, non loin de Marseille.  Son contact avec l’Abbé Faria, lui aussi prisonnier, lui offrira la liberté via une évasion spectaculaire, mais aussi l’accès au trésor des Templiers. Sous une fausse identité, celle du Comte de Monte-Cristo, Edmond Dantès refait surface dans le Paris du milieu du 19e siècle avec pour seule obsession, se venger des trois personnes qui lui ont volé sa jeunesse, son honneur et… celle qui devait devenir sa femme.

Le roman d’aventure d’Alexandre Dumas est foisonnant de personnages et de situations qu’il était difficile de résumer en un seul film. C’est pourtant le challenge des réalisateurs, quitte à édulcorer quelque peu les arcanes de cette tragédie de la vengeance.

Cela dit, tous les ingrédients qui ont fait de ce livre l’un des grands chefs-d’œuvre du patrimoine littéraire français, amour, thriller, comédie humaine, sont bien respectés ici. Au centre, le Comte de Monte-Cristo, un homme dont le film ne cache en rien la noirceur, tant son âme est submergée par la soif inextinguible d’une certaine justice, la sienne en l’occurrence.  Personnage quasi fantastique, héros obscur et manipulateur, Edmond Dantès ne pouvait trouver meilleur interprète aujourd’hui que Pierre Niney.

Il écrase littéralement une distribution pourtant étoilée.

Mais voilà, le génie (il en est un) est là, imposant son charisme pour faire briller le soleil noir du Comte de Monte-Cristo. La réalisation est somptueuse, éclairages, décors, costumes, musique, tout concourt à nous séduire. D’autant que le casting se « complète » de noms tels que Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Patrick Mille, Wassili Schneider et Julien De Saint-Jean, entre autres…

Du grand cinéma, indiscutable, tel que nous l’adorons !

Robert Pénavayre



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