Si vous êtes amateur de SF, le nom de Jérémie Périn vous est connu car c’est le réalisateur de nombreux épisodes de la série Lastman. Le voici sur grand écran pour son premier long métrage et bien sûr dans sa veine de prédilection, la science-fiction.
Il nous propulse en 2200. De l’eau a coulé sous les ponts et les Humains cohabitent avec les Robots. Étant bien entendu que ces derniers obéissent aux injonctions cybernétiques exposées dans le Cycle des Robots d’Isaac Asimov, en théorie ils ne peuvent rien contre les Humains. Le scénario nous met dans les pas d’Aline, une détective privée, et de son partenaire Carlos, un androïde. Ils doivent partir à la recherche d’une jeune femme disparue sur la planète Mars, qui, bien sûr est depuis longtemps colonisée par les Terriens. Et nous voilà littéralement aspirés dans une aventure qui ressemble fort à un polar, ou plutôt à un cyber-polar tant humanoïdes et robots se conjuguent à l’envi, quitte parfois à nous semer au passage.
Si vous êtes friand de références cinéphiliques, vous allez vous régaler à les dénicher tout au long des 1h20 que dure la projection. Mais l’essentiel est bien sûr ailleurs. Particulièrement dans cette réflexion quant à la technologie au service de l’Homme. Si l’intelligence artificielle n’est jamais évoquée, elle n’en demeure pas moins la clé de voûte de cette histoire. Une histoire qui propose quelques réflexions tout ce qu’il y a de plus pertinent quant à notre avenir. Si le final nous laisse un brin dubitatif, n’en demeure pas moins une aventure visuellement bluffante, incarnée dans un dessin d’une incroyable netteté de trait. Un peu à l’image de cette société aseptisée que certains nous promettent si nous n’y faisons pas attention. Dans tous les cas une vraie réussite !
