C’est un conte avec son lot de châteaux, de jeunes seigneurs, de chevauchées sous des cieux immenses, de noires forêts dans lesquelles notre humanité chancelle ; et avec, ça et là, une princesse orientale et une bataille homérique.
C’est fait de ce qui a tramé, de ce qui trame et tramera sans doute longtemps la destinée des humains : l’avidité insatiable qui nous pousse à assujettir la nature toute entière à nos désirs de puissance, mais aussi, l’hospitalité, l’accueil de l’étranger qui depuis la nuit des temps constitue comme humains ces drôles de bêtes que nous sommes. Meurtriers et frères universels tout à la fois, ce texte nous restitue dans notre inextricable complexité.
C’est la langue de Flaubert, la pointe incandescente de la prose française.
« Souvent le châtelain festoyait ses vieux compagnons d’armes. Tout en buvant, ils se rappelaient leurs guerres, les assauts des forteresses avec le battement des machines et les prodigieuses blessures. Julien, qui les écoutait, en poussait des cris ; alors son père ne doutait pas qu’il ne fût plus tard un conquérant. »
Théâtre du Pavé
du mercredi 6 au vendredi 8 décembre 2023
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