Nature vengeresse
Just Philippot nous avait littéralement scotché en 2021 avec son premier long : La Nuée. Déjà un scénario d’agriculture-fiction et de drame familial. Son dernier opus s’installe également dans la lignée des films catastrophe. Ici il s’agit d’une pluie acide s’abattant sur le nord de la France et qui va prendre à son piège, mortel, des milliers d’habitants tentant, parfois en vain, d’échapper aux orages dévastateurs. Parmi eux, un couple, séparé, se retrouve pour sauver leur grande fille perdue dans une forêt. La suite, en creux bien sûr, est un plaidoyer pro-environnemental, mettant sous nos yeux de longs convois de réfugiés qui ne sont pas sans nous rappeler ceux de l’exode au cours du dernier conflit mondial. Mais cette fois, l’ennemi est la Nature elle-même, violée en permanence et qui, dans l’absolu, se venge en déversant sur nous les rejets toxiques d’une industrie complétement irresponsable.
Suspense bien sûr, action, émotion, réflexion aussi, sont au rendez-vous de ce film qui, peut-être, n’arrive pas à nous saisir comme La Nuée, mais qui, porté par des acteurs convaincants, Guillaume Canet en tête, nous bouscule d’autant qu’il est malheureusement plus que prévisible, et donc réaliste.
Quand la fiction rejoint nos cauchemars.
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