Des visages déjà rencontrés, tandis que pour d’autres, ce sera la première fois au Cloître des Jacobins. On ne présente plus celle qui va clôturer le Festival le 29 septembre avec son compositeur de prédilection, Franz Schubert, j’ai nommé Elizabeth Leonskaja. Trois sonates au programme. C’est complet, me semble-t-il depuis plusieurs semaines.
On ne revient pas sur deux concerts Jazz déjà présentés dans le précédent article, soit Macha Ghabirian le samedi 16 au Metronum et Laurent Coulondre le 23 au Cloître.
Le 27, ce sera Richard Goode, déjà venu à plusieurs reprises, et qui, lui aussi, n’est plus à présenter au public fidèle du Festival. Il ouvre son récital avec une Partita de J. S. Bach et suivront des pièces de Chopin dont la célèbre Sonate n°3 et de Fauré avec Barcarolle et Nocturnes.
La découverte sera totale pour bon nombre d’entre nous le mardi 26 septembre avec Jan Bartoš. Son concert au Cloître constitue sa première apparition en France. Le pianiste tchèque, quarantenaire, semble enfin atteindre une reconnaissance au-delà de ses frontières de l’Europe de l’est. Il assure même une tournée aux États-Unis, de l’Est à l’Ouest. Il ose un programme disons plus difficile et vise donc un public plus curieux qui retrouvera en ouverture de récital une connaissance tout de même avec de la Sonate 1.X 1905 en mi bémol mineur de Leos Janacek Dans les brumes : Andante – Molto adagio – Andantino – Presto. Suivront Huit Préludes du compositeur Miloslav Kabelac, contemporaines puisque datées des années 1950. Ce dernier aura subi le nazisme et en suivant le communisme avant d’être reconnu en tant que compositeur. Et pour terminer Dreams de Bedrich Smetana. La musique tchèque est à l’honneur.
Lundi 25, c’est encore une découverte avec la pianiste Einav Yarden dans un programme qui fait la part belle à la famille Bach, Jean-Sébastien et CPE soit Carl Philipp Emanuel, le fils. Pour terminer par une œuvre maîtresse de Robert Schumann, les fameux Kreisleriana. Einav Yarden est une pianiste affirmée, née en 1978, ayant remporté plusieurs Premiers Grands Prix, ayant été dirigée par des chefs de renom dans des salles prestigieuses. Son jeu, très admiré, est reconnu d’une limpidité et d’une clarté polyphonique exemplaires tout en n’étant pas inutilement démonstratif.
Vanessa Wagner est maintenant une habituée de ce festival. C’est pour le vendredi 22. Les brumes du Nord avec Sibelius et Grieg enveloppent Les Saisons de Tchaïkovski. Ce qui n’empêche pas l’artiste d’être reconnue comme très investie dans la musique de son temps, de posséder un vaste répertoire sans cesse renouvelée car le personnage est d’une très grande curiosité. Ses derniers enregistrements le prouvent comme ce disque intitulé Inland et son suivant Study of the invisible. Un enregistrement à deux pianos avec un pianiste aussi motivé comme Wilhem Latchounia enfonce encore un peu plus ce clou de la diversité. Il s’intitule This is America.
Jonathan Fournel est l’invité de ce jeudi 21 septembre. Lauréat du prestigieux Grand Prix international Reine Elizabeth-Prix de la Reine Mathilde en 1921, il entre de pleins pieds tout de suite dans la cour des grands, invité dans les grands festivals et soliste de prestigieux concerts. Il offre un très beau programme qu’il n’hésite pas à conclure par ce monument que constitue la Wanderer Fantaisie de Franz Schubert. Auparavant, Beethoven, Szymanovski et Frank vous attendent.
Dès le mardi 19 septembre, c’est le récital de Jean-Claude Pennetier, le brillant représentant de l’École française dont il est le doyen. Cela fera bientôt quatre-vingt ans en effet que le musicien s’assoit devant son clavier, alors familier des touches blanches et noires depuis l’âge de trois ans. Il élargira sa palette en se consacrant à la composition et à la direction d’orchestre, tout en enseignant au Conservatoire de Paris, lui qui s’intéresse à tous styles de musiques, opéra, théâtre musical, musiques de chambre et contemporaine. Et cela faisait plus de trente ans que tout son talent n’avait pas résonné dans le Cloître. Son programme contient nombre de pièces qui l’ont accompagné tout au long de sa longue carrière. Voilà bien une liste, non exhaustive bien sûr, de ses compositeurs disons préférés soit Chopin, Schubert, Fauré, Haydn et Beethoven. « Quand la musique est comme une parole, c’est extraordinaire. » vous dirait-il.
Piano aux Jacobins
jusqu’au 29 septembre 2023
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