Des personnalités toulousaines dévoilent à Culture 31 leurs goûts, leurs passions, leurs jardins secrets, le tout devant l’objectif de Pierre Beteille. Anne-Marie Leroy, déléguée régionale de la Fondation du Patrimoine Occitanie / Midi-Pyrénées, se prête au jeu.
Née à Paris dans une famille modeste originaire d’Occitanie, Anne-Marie Leroy est un pur produit de l’école républicaine. Après Sciences Po Paris et l’ENA, elle a intégré le Conseil d’Etat avant de devenir directrice des affaires juridiques et internationales au ministère de l’Education. Elle a également passé onze ans à la Banque mondiale de Washington en deux périodes : d’abord en travaillant sur le terrain pour participer à des projets de développement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord puis comme vice-présidente responsable des affaires juridiques.
Entre les deux épisodes, de 2000 à 2002, Anne-Marie Leroy a été conseillère au cabinet du Premier ministre Lionel Jospin. En rentrant de Washington, elle a pris sa retraite dans le Lot où elle est adjointe au maire de Payrac. Là, elle rassemble des fonds pour restaurer des peintures médiévales dans l’église d’un hameau qui dépend du village. Mariée, elle a deux enfants qui vivent à Montréal et à Londres.
Ce que vous préférez dans votre activité ?
Le contact avec les porteurs de projet, et la découverte de lieux incroyables.
Ce que vous aimez le moins ?
La gestion quotidienne et la routine.
Comment définir la Fondation du patrimoine en quelques mots ?
Une volonté au service de la richesse patrimoniale de la France.
Le ou les lieux trop méconnus du patrimoine toulousain ou régional ?
Le Cahors médiéval.
Une personne qui n’est plus et que vous aimeriez revoir ou rencontrer ?
Fernand Braudel.
Le don ou le talent que vous aimeriez avoir ?
Le chant lyrique.
Le défaut pour lequel vous avez de l’indulgence ?
L’impatience.
Votre personnage historique favori ?
Jean Moulin.
Personnage de fiction ?
Gaston Lagaffe, parce qu’il a des idées folles et ne pense jamais à l’échec.
Le film dont vous ne vous lassez pas ?
Rio Bravo d’Howard Hawks.
Votre livre de chevet ?
La Chartreuse de Parme de Stendhal.
La chanson qui ne vous quitte pas ?
Voi che sapete de Mozart.
Votre série télévisée préférée ?
Treme, une série américaine sur la reconstruction d’un quartier de musiciens de La Nouvelle Orléans après Katrina
La boisson qui vous rend meilleure ?
N’importe quoi si elle est partagée avec des amis.
Votre plat favori ?
Un plateau de fruits de mer, et la soupe aux truffes de Paul Bocuse.
Le cadeau que vous offrez le plus souvent ?
Le foie gras de la ferme Jacquin à Payrac, mon village du Lot.
Le parfum ou l’odeur qui vous enivre ?
La fleur d’oranger.
Le métier que vous auriez pu exercer ?
Archéologue.
Le conseil que vous n’avez pas suivi ?
La prudence.
Votre usage des réseaux sociaux ?
Nul.
La mode qui vous indiffère ?
Les réseaux sociaux.
Le paysage qui vous apaise ?
La vue sur Florence depuis la Piazzale Michelangelo.
Le voyage dont vous rêvez ?
La traversée des Pyrénées par le GR 10.
La ville ou le pays ou vous pourriez vivre ?
L’Italie.
Ce que vous préférez à Toulouse ?
Les petites places de la vieille ville et leur animation.
Ce que vous aimez le moins ?
Les parkings souterrains mal conçus et trop étroits.
Votre devise ?
A bas le pessimisme !
Coup de cœur
« Un soir d’hiver à Venise en 1987, il pleut et je marche seule dans les rues désertes. Je n’entends que le bruit de mes pas. Les lumières des maisons se reflètent dans les canaux. La même année, un concert de Rostropovitch à la Scala. Le silence absolu et respectueux du public – on entend le musicien respirer – suivi d’un boucan assourdissant quand ils applaudissent. »
Propos recueillis par Christian Authier
Anne-Marie Leroy © Pierre Beteille / Culture 31