Le Nimis Groupe frappe fort, une fois encore. Après leur premier spectacle* qui interrogeait les politiques migratoires de l’Union européenne et leurs incidences économiques, le collectif pose son regard affûté sur les dispositifs d’enfermement pour étrangers, ces corps que l’on ne veut pas voir… Il décortique les rouages du travail humanitaire (et du business) qui se déploie dans la plupart des camps du monde loin des regards, dans l’angle mort de nos démocraties.
Par le biais de l’investigation théâtrale, avec finesse et non sans humour, Portraits sans paysage du Nimis Groupe convoque sur scène des témoignages, des prises de paroles et scrute le système de ces camps de l’intérieur en écoutant les personnes qui s’y trouvent enfermées ou qui y travaillent : des détenus, des exilés, des travailleurs sociaux, des humanitaires, des juristes, des psychologues, des policiers, mais aussi des bénévoles, des hébergeurs… Implacable et salutaire !
*Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu accueilli en 2018 au Théâtre Sorano
Dans le cadre de la biennale
Théâtre Sorano
du mercredi 12 au vendredi 14 octobre 2022
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