Ce week-end s’est déroulé au salon Smahrt*, la seconde édition du prix “Femmes de Food”. Un concours qui met à l’honneur les initiatives locales et féminines de la région dans le secteur de l’alimentaire. Discours, animations, et bons produits, un projet bienveillant couronné de succès.
Dans le secteur de l’alimentation, en études, les classes sont autant composées de femmes que d’hommes. Pourtant, à la sortie de ces dernières, seulement 6 % occupent des postes de direction. Pressions, ressentis de l’illégitime, sous-représentativité, tant d’obstacles auxquels les femmes doivent faire face dans ce secteur et dans d’autres. Nous sommes toutes et tous ici réunis pour célébrer et donner de la visibilité aux actions de ces âmes inspirantes et méritantes de notre territoire. Car ce concours existera tant qu’il devra exister, mesdames, le milieu vous attend !”, Élodie Pages & Sophie Franco.
Dès l’ouverture de la cérémonie, le ton est donné par ses organisatrices. Après un lancement réussi en 2021, le prix Femmes de Food a continué sur cette lancée. Nouveautés pour cette année, l’apparition d’une catégorie adressée aux projets en devenir, intitulée “Graine de Food”, ainsi qu’un secteur d’éligibilité à la candidature élargi à 75 km autour de Toulouse. Au total, 100 candidates retenues et 22 finalistes pour trois prix attribués. Du côté des parrains, l’édition 2022 s’est vue honorée de la présence de Maguelone Pontier & Guillaume Gomez. L’objectif : valoriser le talent et le savoir-faire des femmes qui entreprennent dans ce secteur souvent méconnu.
Les résultats
Prix Graine de Food : Clotilde Latieule et son projet étudiant “Maraichers du ciel”
“C’est fou que notre projet soit récompensé. Ça apporte du soutien, et ça fait plaisir de constater qu’il y a aussi un regard sur les initiatives plus petites et locales”
Clotilde Latieule
Prix du Public : Esther Laurens et son entreprise “Envie de Brebis”
“Je trouvais ça important de participer. Montrer que les éleveurs locaux existent, et qu’une femme peut tout à fait faire ce chouette métier”
Esther Laurens.
Grand Prix Femme de Food : Marie Franco et son projet “Le comptoir d’Anselme”
“J’ai failli ne pas me présenter, mais on m’y a encouragé. Je ne me sentais pas légitime, mais pourtant aujourd’hui me voilà. Merci à ce concours d’exister, et bravo à toutes les autres candidates, elles méritaient toutes d’être à ma place”
Marie Franco.
Pour récompenser les gagnantes, et plus largement organiser l’événement, onze partenaires locaux ont apporté leur soutien en offrant plus de 3000 € de lots. Les trophées quant à eux, étaient aussi de bien de grandes structures de fromages, que de pâté local, ou encore de chocolat. “Les prix attribués assurent non seulement une visibilité aux engagements portés par ces femmes, mais aussi un accompagnement dédié à leur développement, assuré par l’agence la Food Locale et le réseau Les Premières”, décrit l’organisation.
(À noter : l’ensemble de ces prix a été attribué par un jury indépendant, composé d’acteurs toulousains du monde de l’alimentation)
De plus, si l’entièreté des candidates n’a pas pu être réunie au salon ce week-end, le concours a tenu à préciser qu’une cérémonie se déroulera à l’automne prochain avec tous les acteurs du prix 2022. “Plus que des récompenses, c’est important que chaque projet tire son épingle du jeu. C’est promis, nous allons monter des rendez-vous entre toutes ces idées pour que ces entreprises puissent établir des business ensembles”, a notamment précisé Sophie Franco.
“Je vous invite à saisir les outils pour vivre votre passion”
Afin d’animer la remise de prix, une animation musicale a été proposée par Valérie Marie, pianiste et conférencière. Le titre “Imagine” de John Lennon a été joué, ainsi qu’un discours retraçant son parcours. Enfin, c’est par un porté symbolique de phrases collectées auprès des 100 participantes que la prestation s’est terminée. Pour conclure la remise, un buffet entièrement construit par les étudiantes du Lycée des Métiers de l’Hôtellerie et du Tourisme d’Occitanie a pu être savouré.
“Je ne vous demande pas de tout plaquer du jour au lendemain pour devenir artistes, non. Je vous invite à saisir les outils pour vivre de votre passion”
Valérie Marie.
Le salon SMAHRT quant à lui, se poursuit au MEETT jusqu’à ce soir avec 16 000 professionnels et 300 exposants.
*Salon professionnel de la restauration, de l’hôtellerie et des métiers de bouche