Nous sommes à Atlanta en octobre 1970. Mohamed Ali est sur le point de retrouver le ring. Face à lui un adversaire de taille, Jerry Quarry. Tout le monde se presse pour assister à ce spectacle qui se veut phénoménal. Dans la foule, des sportifs de haut niveau, des célébrités, des artistes, mais aussi et surtout de nombreux gangster noirs venus des coins les plus chauds de l’Amérique. La tension est palpable aussi bien sur le ring qu’en dehors de celui-ci. Tout le monde se regarde en chiens de faïence. Tout peut exploser en un rien de temps.
Une histoire légendaire
Le combat démarre et la salle surchauffe. Tous sont surexcités. Mohamed Ali fait le show. Dans la salle, on profite de cette atmosphère électrique. On distribue des invitations pour une soirée. Il s’agira de faire des paris illégaux. Cela aura lieu après le combat dans la maison de Chicken Man. Mais lorsque les invités arrivent, ils se font braquer, ils sont conduits nus dans une cave et ils se font dépouiller. La scène dure de nombreuses heures et, pendant que les caïds sont au sol, ils ne pensent qu’à une chose : la vengeance à venir.
L’auteur le précise, tout est vrai, tous les personnages ont existé et les faits sont réels. La réalité qui dépasse la fiction. Le récit est de surcroît palpitant et spectaculaire. Le suspens augmente à chaque page. Par ailleurs, Elie Robert-Nicoud est très bien documenté et relate avec minutie la carrière des deux boxeurs mais aussi le parcours de chacun des protagonistes ce qui informe beaucoup sur la société d’alors et sur la lutte des noirs pour se faire une place. Un texte riche en de nombreux points.
Deux cents noirs nus dans la cave • Editions rivages