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Une œuvre remarquable de la Renaissance allemande réapparaît à Toulouse

by Administrateur

Quoi de plus banal qu’un inventaire destiné à son assureur… Géraldine Martres et Pauline Maringe se rendent chez leur client et, là, au milieu de tableaux classiques du XIXème sont interpellées par un ange thuriféraire… La jeune maison de vente Artpaugée vient de faire une découverte historique !

Ange Bernhard Strigel © Artpaugée / Studio Christian Baraja

Cet ange n’est pas n’importe quel ange puisqu’il s’agit du pendant de celui acquis à Drouot en 2008 par le Louvre Abu Dhabi pour un peu plus d’un million d’euros ! Nos anges ont été peints par Bernhard Strigel (C.1461-1528) très probablement pour la cathédrale de Memmingen.

Mais laissons la parole à nos commissaires priseurs.

Géraldine Martes et Pauline Maringe

Les propriétaires étaient-ils conscients de la valeur de leur tableau ?

Ils avaient tout à fait conscience qu’il s’agissait d’un tableau de grande qualité mais qui n’avait jamais été authentifié. Très bien conservé, quand nous l’avons vu, nous nous sommes dit « c’est trop beau pour être vrai ». La trace de ce tableau était perdue depuis les années 1845 ! Dans la vente de la collection de François-Louis-Esprit Dubois, commissaire de Napoléon Ier, en 1816, il figure avec une attribution à Albert Dürer. Mais, nous ignorons tout de sa venue à Toulouse. Il est dans la famille actuelle depuis le début du XXème siècle. Il s’agit très probablement d’une partie de retable réalisé vers 1520

Que représente une telle découverte pour une jeune étude ?

C’est une incroyable chance, une vraie rencontre avec un morceau d’histoire de l’art. C’est une œuvre de musée. Cet ange dégage une vraie émotion, une grande douceur. Ce tableau vous prend. Le vendeur nous a fait confiance, c’est une aventure extraordinaire.

Avez-vous un goût pour la peinture ancienne ?

J’ai une vraie sensibilité pour l’art ancien, ce goût pour le beau. (Pauline Maringe est spécialiste des XVIIème et XVIIIème siècle, n.d.L.r.)

Pour la vente, vous avez choisi un remarquable écrin : la chapelle des Carmélites ?

Nous avons cherché un lieu phare, idéal… La somptueuse chapelle des Carmélites s’est imposée. Cela a beaucoup de sens. Notre tableau sera très bien au milieu des grandes toiles de ce lieu magique.

Géraldine Martres et Pauline Maringe ont fait une découverte d’exception qui va sûrement déchaîner une bataille d’enchères vendredi prochain 4 février (estimation 600 000 / 800 000 euros).

Michel-Ange, en plaisantant, disait : « j’ai vu un ange dans le marbre et j’ai seulement ciselé jusqu’à l’en libérer ». Nos deux commissaires priseurs ont révélé à tous les amateurs une peinture magistrale…mais oubliée…

Marc Laborde


Artpaugée
23 rue Ozenne – 31000 Toulouse

Chapelle des Carmélites
1 Rue de Périgord – 31000 Toulouse
Exposition 2 & 3 février de 11h à 19h.
Conférence du cabinet Turquin 2 février à 18h
Vente vendredi 4 février à 16h


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