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Orchestre national du Capitole – Kazuki Yamada (direction)

by Administrateur

Deux invités de marque animent le concert de l’Orchestre national du Capitole du 11 février prochain. Le chef d’orchestre japonais Kazuki Yamada et le violoniste tchèque Josef Špaček, deux habitués de la Halle aux Grains abordent ce soir-là le meilleur du répertoire musical de la Seconde Ecole de Vienne avec Arnold Schönberg et Alban Berg.

Kazuki Yamada © Marco Borggreve

Des liens particuliers se sont tissés entre les musiciens de l’Orchestre et Kazuki Yamada. Une alchimie subtile et solide s’est rapidement développée entre eux. Rappelons que le chef japonais, né en 1979, a remporté en 2009 le Grand prix du 51ème concours international de jeune chef d’orchestre de Besançon. Comme l’avait fait avant lui, en 1962, un certain Michel Plasson ! Kazuki Yamada se confronte cette fois aux grandes œuvres de ce cette période que l’Histoire de la musique a baptisé Seconde Ecole de Vienne.

Précisons que la Première Ecole de Vienne représente cette brillante transition entre le classicisme et le romantisme qui a vu coexister, essentiellement au sein de la capitale autrichienne, des génies tels que Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert. Par analogie, l’émergence, au tout début du XXème siècle et dans ces mêmes lieux, d’une nouvelle approche de l’écriture musicale a été nommée Seconde Ecole de Vienne. Arnold Schönberg (1874-1951) en fut indéniablement le fondateur. Ses principaux disciples, Alban Berg (1885-1935) et Anton Webern (1883-1945) ont accompagné la naissance des nouveaux principes de composition qui ont pour nom atonalité, dodécaphonisme et sérialisme.

Deux de ces créateurs quelque peu révolutionnaires sont au programme du concert du 11 février. Du fondateur Arnold Schönberg, Kazuki Yamada dirigera le vaste poème symphonique Pelléas et Mélisande. La pièce de Maurice Maeterlinck qui lui a donné son titre a inspiré quelques-uns des plus grands compositeurs du début du XXème siècle. De l’opéra de Claude Debussy aux musiques de scène de Jean Sibelius et de Gabriel Fauré, de la suite d’orchestre de William Wallace à la pièce pour piano de Mel Bonis, l’argument de Maeterlinck a conquis toutes les écoles musicales.

Josef Špaček © Radovan Subin

Créée à Vienne le 26 janvier 1905, la version d’Arnold Schönberg appartient à la période post-wagnérienne et encore tonale du compositeur. Pour cette partition, il décida d’utiliser un orchestre pléthorique à l’image de l’effectif de sa gigantesque cantate les Gurrelieder et conçut sa partition en un seul et immense mouvement.

L’autre œuvre au programme de cette soirée est d’un tout autre caractère. Il s’agit du Concerto pour violon et orchestre d’Alban Berg intitulé « A la mémoire d’un ange ». La mort soudaine en 1935, à l’âge de 18 ans, de Manon Gropius, fille d’Alma Mahler et du grand architecte Walter Gropius affecta profondément leur ami Alban Berg. Celui-ci décida alors de donner à son concerto le caractère d’un requiem à sa mémoire.

Cette œuvre sensible et émouvante sera jouée en soliste par le jeune violoniste tchèque Josef Špaček dont les prestations toulousaines précédentes ont été chaleureusement saluées. Ce brillant élève d’Itzhak Perlman à la Juilliard School de New York, fut lauréat du Concours Reine Elisabeth de Belgique et a remporté de nombreuses autres compétitions internationales.

De grands interprètes pour un grand programme !

Serge Chauzy

Orchestre national du Capitole
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