Accueil » Le Roman de Jim de Jean-Marie et Arnaud Larrieu

Le Roman de Jim de Jean-Marie et Arnaud Larrieu

by Anthony del Puerto

Sur le fil du rasoir, les frères Larrieu tracent le portrait totalement bouleversant d’un père d’adoption face à l’irréparable rencontre avec son homologue biologique. Avec un Karim Leklou à son meilleur.

Roman De Jim
Florence (Laetitia Dosch), Jim à 7 ans (Eol Personne), Christophe (Bertrand Belin) et Aymeric (Karim Leklou) – Crédit : Pyramide Films

Cette adaptation assez fidèle du roman éponyme de Pierric Bailly publié en 2021, nous met dans les pas d’Aymeric, quadra un brin perdu dans sa vie qui va rencontrer par le plus pur des hasards une ancienne collègue de travail : Florence, à la sortie d’une boite de nuit à Saint-Claude, dans le Haut-Jura. 

Le cadre est donné : la montagne.

Entre Florence et Aymeric, le courant va passer très fort bien que celle-ci soit enceinte et surtout seule dans la vie. Le désir de paternité qui sommeillait au plus profond d’Aymeric va se réveiller. Il va donc proposer à la future maman d’être le père d’adoption de l’enfant. Ce que celle-ci se garde bien de refuser. Jim arrive donc au monde. Pendant sept années, le trio va vivre une véritable vie de famille en pleine harmonie avec son environnement. Un beau (?) jour, Florence présente Christophe à Aymeric.

Christophe est le père biologique de Jim et, sans trop le dire au début, vient le(s) récupérer. Une expatriation au Canada est en perspective. Pour Aymeric, qui n’a aucun droit sur Jim, c’est un drame personnel insupportable.

Et pourtant… Le scénario fait ensuite l’ellipse sur une vingtaine d’années…

Clairement porté par un Karim Leklou totalement incroyable dans son rôle de peluche aux yeux candides mais incarnant à la perfection les paradigmes d’une profonde conscience paternelle, ce film réunit également un casting d’une belle justesse de ton : Laetitia Dosch, Florence dont on ne saura jamais le vrai lien qui l’attache à Aymeric, Bertrand Belin, Christophe matois mais déterminé, Sara Giraudeau, Andranic Manet, Jim à 25 ans (mais chut !!!).

Romanesque jusqu’au bout des ongles mais scannant avec une incroyable précision les liens de la paternité, surfant sur les plus intimes des émotions, le dernier opus des frères Larrieu fait partie des pépites de la rentrée cinématographique 24/25.

Robert Pénavayre



Cinéma

Articles récents