Et si les Américains n’avaient en fait jamais débarqué sur la Lune ? Les thèses complotistes les plus saugrenues pullulent encore sur le sujet. Un sujet dont s’empare le réalisateur Greg Berlanti pour en faire une comédie un brin kitsch conjuguant humour, suspense et romantisme. Sympa !!
Nous sommes à quelques jours du 21 juillet 1969. La NASA est en ébullition car la mission Apollo 11 qui doit déposer les premiers terriens sur le sol lunaire n’en finit pas d’affronter des problèmes autant financiers que de légitimité. Cette conquête spatiale n’intéresse plus personne.
La NASA recrute alors une experte en marketing, un véritable génie de la communication: Kelly Jones. Elle débarque dans ce monde ultra masculin de la conquête spatiale et va devoir d’abord apprivoiser Cole Davis, le directeur du programme.
C’est alors qu’intervient incognito un mystérieux agent gouvernemental. En fait c’est lui qui a recruté Kelly.
Il va lui demander non seulement de « vendre » la mission, en particulier à des sénateurs (voir budget) mais aussi, et plus secrètement, de tourner un film retraçant l’alunissage, au cas où… Pour plus de sécurité, ce sera d’ailleurs ce film qui passera à la télévision au moment crucial, faisant ainsi la croix non seulement sur l’Histoire mais aussi sur le courage des trois astronautes. Et cela, Cole Davis ne le sait pas.
Formidablement documenté par des personnes ayant participé au lancement d’Apollo 11, le film de Greg Berlanti nous vaut un jeu de cache-cache entre Cole et Kelly rappelant les grandes heures de comédies américaines cultes. Avec un budget de 100 millions de dollars et quelques images d’archives jamais passées au cinéma, nous entrons dans un épisode inoubliable de l’aventure humaine avec… le sourire aux lèvres.
D’autant que Channing Tatum est tout simplement parfait en Cole Davis dévasté par le dramatique incendie ayant coûté leur vie à trois astronautes lors d’une phase de test le 27/01/1967. A ses côtés, Scarlett Johansson incarne une Kelly vibrionnante mais prisonnière de son passé.
Finalement, mais vous vous en doutez j’imagine, ces deux-là vont finir par former le couple idéal d’une comédie aussi lunaire que romantique. Un bon divertissement estival.