Quand le Commandant Grimm enquête… sur lui-même
En liminaire, une lettre, courte, absconse, terrifiante parce qu’incompréhensible. Elle est adressée au Commandant Grimm. Deux lignes qui vont l’interpeller puis le glacer d’effroi : Tu es fier de ce que tu as fait ? L’heure des comptes a sonné.
Rapidement, d’autres messages persuadent Grimm qu’un fou est à la manœuvre. Un dément d’une redoutable intelligence le suit à la trace. Que lui veut-il ? Ira-t-il jusqu’à s’en prendre à son enfant ? Où à sa bien-aimée ? Avec l’aide de sa brigade, Grimm tente d’élucider l’horreur qui pointe à l’horizon. Cela va l’obliger à retourner dans un passé qu’il tente, en vain, d’oublier. Un passé terrible, inhumain, qui est en train de le rattraper à grande vitesse. Son enquête le mène dans les milieux de la prostitution venue d’Europe de l’Est. Un ombre commence à se dessiner. Le temps du face à face est venu pour le Commandant Grimm. Au diable les ripoux planqués dans le Commissariat, Grimm avance et n’a plus qu’un objectif, sauver les deux êtres qu’il aime le plus au monde.
Le fils de Robert Merle (Prix Goncourt 1949) s’est nourri de son père bien sûr, mais aussi de Simenon et de Kafka. Ses romans l’attestent tant il a su s’en inspirer, s’en enrichir sans les copier. Son dernier opus est un page turner foudroyant. Si vous lisez la première page, vous êtes perdu pour votre entourage, du moins pour quelque temps… J’exagère à peine tant ce roman est déstabilisant, envahissant même, malsain et totalement addictif. Il faut avoir le cœur et l’estomac bien accrochés pour « survivre » à certains épisodes…
Pour amateur aguerri !
Les Entrailles du mal – XO éditions