Soit une bande de copains, genre bras cassés, toujours en quête de trois francs six sous pour boucler leurs fins de mois. Justine travaille dans une petite boîte dont le pdg, Franck, riche à millions, lui demande d’organiser une escapade en vue de « concrétiser » avec la femme de ses rêves.
Justine décide avec ses amis de créer ex nihilo une croisière exceptionnelle à bord d’une péniche sur un canal. Bien sûr tous le personnel de bord, y compris le commandant, sera composé des fameux copains que rien ne prédispose à ces rôles. Et bien sûr aussi ladite croisière sera hors de prix.
Sauf qu’un grain de sable transforme cette banale aventure en vaudeville. Pourquoi pas ? Mais le genre est d’une complexité redoutable et le rythme somnifère des voies navigables ne lui convient pas du tout. De plus quelques comédiens de grand talent tournent ici au ralenti. Un euphémisme… Il en est ainsi d’un consternant Daniel Auteuil (c’est lui le dindon de l’histoire), Sandrine Kiberlain, Bruno et Denis Podalydès (ce dernier que l’on connait vraiment plus convaincant), etc.
Un seul émerge de cet océan de vacuité. Il s’appelle Dimitri Doré, son rôle est quasiment muet mais il l’habite avec une telle énergie qu’il nous fait parfois penser à Buster Keaton, ce qui n’est pas un mince compliment. Mais à part lui, la croisière nous ennuie et prend l’eau sérieusement.
