Une comédie grinçante
A vrai dire nous attendions avec impatience la suite du premier Maison de retraite, signé Thomas Gilou. Une réussite couronnée par plus de 2 millions d’entrées et sortie en février 2022.
La caméra est cette fois entre les mains de Claude Zidi Jr (le fils du réalisateur de l’immortel L’Aile ou la Cuisse -1976), réalisateur du magnifique Ténor (2022). Nous retrouvons dans son film une grande partie des comédiens qui animaient avec malice le premier opus. D’autres viennent se greffer à cette comédie grinçante prenant sa source dans les sinistres déboires d’ORPEA et plus généralement dans le traitement calamiteux des EHPAD en France.
Alors que Milann (Kev Adams) a trouvé la martingale du bonheur en mixant jeunes orphelins et anciens réfugiés dans son EHPAD, voici que l’administration entre en jeu pour tout démolir sur des sujets plus matériels qu’humanistes. Coup de chance, alors que la situation devient alarmante, tous les pensionnaires de Milann sont invités dans une autre maison de retraite, au bord de la Méditerranée. A l’arrivée dans ce havre de paix, il est vite évident que ses occupants voient d’un mauvais œil l’installation dans leur petit nid douillet de toute cette troupe. Mais la chose va, en catimini, se gâter au-delà du pensable…
Jean Reno, Daniel Prévost, Liliane Rovere, Firmine Richard, Michel Jonasz, Amanda Lear, Chantal Ladesou, Jarry, Marthe Villalonga, Enrico Macias et bien d’autres participent à cette joyeuse bouffonnerie, peut-être un brin moins achevée que sa grande sœur mais qui, sous le couvert de l’humour, creuse profondément à nouveau le sort des personnes âgées en France. Ce film a le mérite cette fois de bien expliquer les enjeux financiers de ce business. Et ce n’est pas forcément réconfortant…