Depuis 2018 nous attendions avec impatience le second opus de James Wan concernant le bad boy des océans. Le voici enfin… Mais force est de constater que de l’eau (pardon !) a coulé sous les ponts depuis.
Le Royaume perdu est la suite du premier Aquaman. En fait il faut savoir qu’il existe sept royaumes sous-marins : Atlantis, Xebel, Le Royaume des Pêcheurs, Le Royaume de la Tranchée, Le Royaume de la Saumure, le Royaume des Déserteurs et… Le Royaume perdu, autrement nommé Necrus.
Black Manta et le docteur Shin sont à la recherche d’Atlantis afin de s’emparer de ses hautes technologies et de les mettre au service des intentions meurtrières du premier nommé. Leur quête les amène pour l’heure au cœur de l’Antarctique. Mais pour contrer Black Manta, Aquaman se rend bien compte qu’il lui faut l’aide de son frère Orm, qu’il a emprisonné afin de prendre le pouvoir. Nous ne sommes pas loin d’une tragédie grecque. Enfin, pas loin ne veut pas dire tout près quand même. En effet, ce second opus, et certainement le dernier, est à des années-lumière de son aîné. Le scénario est ici brouillon tout comme sa réalisation. Les rumeurs font état de dissensions au sein même du casting et plus particulièrement autour d’Amber Heard (Mera) alors en plein conflit avec son cher et tendre (Johnny Depp).
L’intrigue a été tripatouillée dans tous les sens, la production laissant le soin au réalisateur d’en faire quelque chose de présentable. Mission impossible ! Le résultat est assez consternant à vrai dire. Et le plus désolant est de réaliser assez rapidement que les artistes n’y croient plus. Entre Jason Momoa, Aquaman badass, pépère qui change la couche de son bébé mais a l’œil sur sa montre car il doit aussi occuper le trône qui lui revient et sauver le monde en s’alliant avec les Terriens de la surface afin qu’ils arrêtent de polluer les océans, et Nicole Kidman (Atlanna) gratifiée de quelques secondes à l’écran (heureusement !), personne ne reflète un franc engagement, voire un peu de plaisir à participer à cette aventure. Certes il y a Patrick Wilson, c’est lui Orm, le frangin retord, le seul à donner un brin de caractère à son personnage. Il clôt le film avec une séquence post-générique le voyant engloutir un burger avec… À l’évidence, et ce film n’est pas le seul à nous faire constater la chose, l’univers des super-héros, DC comme Marvel, est à bout de souffle. Il faudrait l’intervention d’un génie pour le faire ressusciter. Pour l’heure, l’addition dépasse les 200 millions de dollars. On se demande bien ce qu’ils ont financé !