Il faut sauver le soldat Rocket
Dans l’univers Marvel, demandez James Gunn ! Avec son troisième opus autour des bras cassés de la galaxie, le réalisateur nous prouve encore une fois combien il manie avec une éblouissante virtuosité l’humour, l’action, les effets spéciaux et l’émotion. Une réussite totale !
Le personnage central de ce troisième opus galactique n’est autre que Rocket, ce mauvais coucheur de raton-laveur. Où nous apprenons, dans une sorte de prequel le concernant, comment il fut l’objet d’expériences en laboratoire alors qu’il était tout petit. S’il y a impasse ensuite sur sa vie avant d’intégrer les pieds nickelés intergalactiques, par contre le voici aujourd’hui blessé à mort. Sa vie ne tient plus qu’à un film et plus précisément à un fil se trouvant entre les mains du méchant de service, un démiurge totalement frappadingur qui fait de la sélection génétique afin de construire un ordre nouveau ainsi qu’une nouvelle civilisation. Décidément…
Laissant tout tomber, la squadra pilotée par Star Lord va partir en quête du remède pouvant sauver Rocket. L’aventure commence et va nous réserver quelques surprises de taille. Faut-il encore s’émerveiller devant les effets spéciaux ? Oui bien sûr, d’autant qu’ici ils conjuguent l’originalité et la virtuosité à un kitschissime autant jubilatoire qu’assumé. Voir Drax enfourcher sa pétoire pour sauver la planète et accessoirement l’univers est à hurler de rire. Ce recul devant les événements titanesques que vivent les Gardiens fait partie du plaisir, avouons-le. Mais, plus précisément, il faut retenir un scénario qui laisse place à de nombreuses réflexions qui sont d’actualité, dont la vivisection, mais aussi le déterminisme génétique et la manipulation qui va avec. Il y a aussi ces liens qui finissent par unir tous les membres de cette folle aventure : l’amitié bien sûr, la solidarité, des sentiments plus intimes entre Star Lord et la « défunte » Gamora.
Bien plus loufoques et donc finalement beaucoup plus sympathiques que les super-héros que je ne citerais pas, ces renégats que nous aimons tant, parce qu’ils nous ressemblent, que ce soit Star Lord (Chris Pratt), Rocket (doublé par Bradley Cooper !), Drax (Dave Bautista), Groot (doublé par Vin Diesel), Gamora (Zoé Saldana), Nebula (Karen Gillian) et tous les autres, forment un petit monde semblant jouer dans un bac à sable, s’envoyant les pires injures à la figure. Pour notre plus grand plaisir. Ils ne se prennent pas la tête, mais interprètent leur partition avec une candeur désarmante. Et on y croit !
C’est de la science-fiction certes, mais mâtinée de ce que le film d’aventure a su créer de plus mythique.