Du 9 au 31 décembre, le Grenier Théâtre présentera « Meurtre sur le Nil », selon l’œuvre d’Agatha Christie. Le récit déroule l’aventure en mer de Kay et Simon. Les amoureux choisissent en effet, pour leur voyage de noce, une croisière en Égypte. Polar oblige, un drame attend les jeunes mariés à bord. Francis Azéma, fondateur du Grenier Théâtre et metteur en scène nous parle de la pièce.
Les récits policiers d’Agatha Christie sont incontournables. Notamment « Meurtre sur le Nil ». C’est en tous cas l’œuvre choisie par le Grenier Théâtre pour rythmer le mois de décembre. Les spectateurs retrouveront donc Kay et Simon en voyage de noce sur les flots égyptiens, à bord du Karnak. Une lune de miel qui ne sera pas sans rebondissements. Pour illustrer l’histoire, le décor a d’ailleurs été pensé de façon à dépayser.
« Il y aura une grande baie vitrée, pour laquelle nous saluons le travail d’Erwan Guillou, le régisseur-décorateur-scénographe. Il fait un travail magnifique sur cette verrière, qui donne sur l’avant du bateau. Il y aura également un petit salon avec des fauteuils en rotin. Nous essayons de retrouver une ambiance d’époque avec des beaux bois, des belles couleurs, des costumes aussi », détaille Francis Azéma, metteur en scène de la pièce.
On ne troque pas l’aumusse par le trois pièces
Les costumes auront donc une place importante. Mais attention, le public ne retrouvera pas Hercule Poirot, le détective. Le personnage, interprété par David Suchet avec sa fameuse moustache en croc et ses complets dans la série britannique éponyme, n’est pas. « Dans la pièce originale, Hercule Poirot est un chanoine, un ecclésiastique qui est à bord du bateau et connaît quelques passagers. Lorsque le crime arrive, il se met à enquêter », renseigne par ailleurs Francis Azéma.
Le Grenier Théâtre insiste aussi sur la fidélité de la mise en scène et de la scénographie envers l’œuvre d’Agatha Christie. « Dans ce théâtre-là, il faut peut-être juste situer les ambiances, les personnages, les situations et l’action sans vouloir être original. Ça doit se dérouler dans la plus grande simplicité. C’est en tous cas ce qu’il nous a semblé », affirme le metteur en scène. L’esprit de l’œuvre est d’ailleurs conservé jusque dans ses « longueurs ».
Un crime tardif
Si « Meurtre sur le Nil » est en effet une pièce de théâtre, c’est aussi une nouvelle et un roman. Dans le livre, le premier crime proprement dit n’a lieu qu’au début du chapitre 13, quasiment à la moitié du récit. C’est également le cas sur les planches. « Le meurtre arrive presque au milieu de la pièce. La première grande partie est l’arrivée des passagers sur le bateau. Il y a un peu un côté Cluedo. On voit chaque personnage avec ses particularités psychologiques, sociales… », décrit Francis Azéma.
Agatha Christie pose longuement les pièces sur l’échiquier, à raison. « Dans un polar, le spectateur doit être très attentif au début, sinon il risque d’être perdu. Quand on va voir un film ou une série policière, il y a des éléments qu’il ne faut pas rater pour comprendre la suite », poursuit le metteur en scène. Avec les représentations de « Meurtre sur le Nil » au Grenier Théâtre, les spectateurs toulousains pourront enquêter avec les personnages, peut-être aussi se perdre dans les fausses pistes, et, pourquoi pas, débattre à la fin de la pièce.
Grenier Théâtre
du 09 au 31 décembre 2022
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