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Porté par Angélique Panchéri, « Crimes à Saint-Sernin » repart pour un tour

by Ines Desnot

Après un premier volet de quatre dates – du 29 septembre au 2 octobre derniers – « Crimes à Saint-Sernin » revient sur les planches de La Comédie de Toulouse au mois de novembre 2022. Dans le rôle titre de la pièce, une habituée du théâtre toulousain, Angélique Panchéri. Rencontre avec la comédienne.

Angélique Panchéri

Culture 31 : Avec « Crimes à Saint-Sernin », vous vous essayez à la comédie policière. Est-ce un univers qui vous plaît ?

Angélique Panchéri : Totalement. C’est rempli de suspense et d’intrigues tout en étant drôle. Et puis nous sommes cinq sur scène. D’habitude je suis en duo ou en trio. Les gens ne s’attendent pas aux rebondissements de « Crimes à Saint-Sernin », et ce nouvel exercice me fait une cure de jouvence. Jouer dans cette pièce me plaît beaucoup, j’en suis très heureuse.

Vous jouez en effet aux côtés de Ludovic Mérot, Patrice Ortega, Erwann Le Berre et Romain Simancas. Une équipe qui vous est plutôt familière. Comment était l’ambiance pendant les répétitions ?

Je dirais une ambiance de colonie. On joue ensemble, on se voit avant, on se voit après. On s’entend tous très bien et on a eu du mal à se quitter à la fin des quatre premières représentations. C’est très important de bien s’entendre avec ses collègues car cela se ressent sur scène. On a vraiment cette alchimie tous les cinq. Puis ils sont de bons comédiens et jouer avec de bons comédiens nous tire vers le haut. Je les regarde jouer. Ils sont excellents, chacun avec sa personnalité. Donc chacun amène un univers différent.

La comédie de Toulouse
© Inès Desnot

Vous avez donc hâte au mois de novembre pour rejouer avec eux ?

Complètement. En plus, certaines dates ont été rajoutées. On commence à partir du 2 jusqu’au 5 novembre. Et on rejoue du 11 au 13 novembre. Nous sommes super contents.

Quels sont vos points communs avec votre personnage dans la pièce, Barbara ?

Elle est toujours joyeuse, franche, et un peu brut de décoffrage. Je pense que cela me correspond même si le trait est grossi dans la pièce. Il est vrai que comme elle, je dis les choses. Mais je prends un peu plus de pincettes (rires). Je pense aussi être quelqu’un de positif et Barbara est cette espèce de bout-en-train qui essaye d’apporter de la joie et de la bonne humeur. Nous avons toutes deux cette bonhomie.

Barbara joue aussi de sa voix, notamment en entonnant « L’aigle noir », de l’artiste du même nom. Vous faîtes de votre timbre et de votre accent made in Sud-Ouest une force à travers vos rôles. Cette particularité a-t-elle toujours été un atout dans votre carrière au théâtre ?

Oui car je joue dans des comédies. C’est ma voix, mon accent, ça fait partie de moi, et pour ce que j’aime faire, ça ne gêne pas. Au contraire, je me sers de cette particularité. Il est évident que si j’avais voulu être dans le classique, ça aurait posé problème. On aurait pu me demander de perdre mon accent, mais dans tous les cas ce n’est pas un genre qui m’attire. Si j’avais dû jouer « Autant en emporte le vent », ça aurait été difficile (rires).

Dans une précédente interview, Éric Carrière (Les Chevaliers du Fiel), auteur de la pièce, a parlé d’un coup de foudre artistique avec vous. Est-ce aussi votre manière de voir les choses ?

Tout à fait. Je suis totalement fan de l’écriture d’Éric et de ce qu’il fait sur scène. Puisqu’en plus d’être auteur, il joue, donc il comprend les comédiens. Pour moi c’est un génie et je lui dis souvent. Se renouveler comme il le fait à chaque fois, c’est difficile. Car lorsqu’on a fini une pièce, il faut que la suivante soit au moins aussi bien, voire au dessus de la précédente. Et il y arrive à chaque fois. Il est même capable de boucler l’écriture en trois jours. J’en suis très impressionnée. Puis il s’adapte à la personnalité de ses comédiens, notamment dans « Crimes à Saint-Sernin ». Il cerne très vite les personnes. J’ai donc moi aussi un coup de foudre artistique. Je me régale grâce à lui. Je suis allée chez Michel Drucker, je joue dans quatre pièces…

Même humainement, c’est quelqu’un de simple. Avec moi, il faut que la personne me fasse rêver sur scène, et dans la vie. C’est la cas avec Éric. Travailler avec un con, j’ai du mal, voilà ! (Rires). D’ailleurs, Francis aussi est une belle personne (Francis Ginibre, Les Chevaliers du Fiel, ndlr). Ils durent depuis des années car ils aiment les gens. Quand nous sommes au restaurant et que l’on vient leur demander des photos, ils ne refusent jamais. Ils savent d’où ils viennent, et ça me parle. C’est aussi pour cette raison que je reste dans le même théâtre depuis huit ans. Je suis à ma place, en famille. On ne ment pas au public.

Nous retrouverons-vous bientôt à la télévision ou au cinéma ?

Je suis passée à la télévision très récemment avec « Les Municipaux, trop c’est trop ! », film qui est passé au cinéma, et dans lequel Les Chevaliers m’ont donné le rôle principal, ce qui n’est pas rien. Un autre film va arriver, mais il est trop tôt pour en parler. Ce qu’il y a de bien avec Éric et Francis, c’est qu’il y a toujours des projets. On attaque une pièce, puis on se lance dans un autre, après on fait un film, etc. On ne s’endort pas sur ses lauriers.

En attendant vous êtes aussi à l’affiche de « Toulouse… J’âdore ! », « Toulouse j’y reste ! », et « Folle du Stade Toulousain ». Même si vous êtes de Tonneins, vos personnages ont une forte identité toulousaine. Est-ce aussi votre cas ?

Totalement. Je suis arrivée à Toulouse il y a 13 ans. Donc je suis toulousaine d’adoption. De toutes façons, ça ne me change pas tant de Tonneins. Toulouse, c’est Tonneins en plus grand. Les gens sont accueillants, j’ai mes petits quartiers, et tout le monde se parle. C’est très convivial.

théâtre
© Inès Desnot

Saint-Sernin fait-il partie de vos petits quartiers ?

Saint-Sernin en fait partie. D’ailleurs c’est très drôle quand j’en entend parler dans la pièce. Il y a plein de petits endroits supers à Toulouse. Je me sens chez moi. Puis Tonneins n’est qu’à 1h30 d’ici. Tous les tonneinquais connaissent Toulouse et certains d’entre eux viennent d’ailleurs y voir les pièces.

Une phrase pour convaincre les spectateurs de venir voir « Crimes à Saint-Sernin », en novembre ?

Venez passer une bonne soirée, vous détendre, et tout oublier le temps d’une heure et demie. Je voudrais également dire merci au public, parce que c’est grâce à lui tout ça. On a beau avoir le plus beau théâtre ou le meilleur auteur, si le public n’est pas là, on est rien. Donc un grand merci d’être toujours là.

la comédie de toulouse
© Inès Desnot

Propos recueillis par Inès Desnot

Crimes à Saint-Sernin · La Comédie de Toulouse

Du 2 au 5, puis du 11 au 13 novembre 2022

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