Second degré…dangereux
Marvel déroule sa phase IV démarrée avec Black Widow. L’intrigue de Thor Love and Thunder se situe après Avengers – Endgame et avant Les Gardiens de la Galaxie 3. Les fans s’y retrouveront sans aucun doute.
La première scène de Thor Love and Thunder est poignante. Un homme erre, sans eau ni nourriture, dans le désert, serrant contre lui sa petite fille. Celle-ci est à bout. L’homme a beau supplier les dieux de lui venir en aide, rien ne se passe et l’enfant meurt, laissant son père dans la plus grande peine. Une peine qui va virer en haine farouche contre la gent divine au point de le voir se transformer en Gorr, le Boucher des dieux. Entendez par là leur exterminateur. Les choses tournant mal pour les locataires des lieux célestes, il est fait appel à Thor. Celui-ci broie du noir et vit reclus dans notre monde, le sien ayant disparu dans la tourmente (voir épisodes précédents). Il finira par comprendre l’importance de son retour aux affaires. Et le voilà reparti dans des aventures musclées dont le but est de maîtriser le fameux Gorr. Au passage il va retrouver Jane Foster en quête de solution contre son cancer et munie du marteau magique retrouvé en morceau dans un musée. Bon, allez, j’arrête là. Et ce n’est que le début ! Dérapant joyeusement, souvent border line, flirtant avec un esprit potache qui peut ne pas plaire, ce Thor prend un recul extraordinaire sur l’ambiance Marvel. Il faut dire que Chris Hemsworth (Thor) y met beaucoup du sien avec son air d’idiot du village.
Overdosé en stars cinq étoiles dont Natalie Portman, Christian Bale (c’est lui Gorr, le personnage le plus intéressant), Chris Pratt (inusable Star Lord), Russell Crow en Zeus tout droit sorti d’une opérette de Jacques Offenbach, etc., ce film, au demeurant un très bon divertissement estival, ne bouscule pas le podium Marvel. Loin s’en faut. Il nous présente la suite (attention, il y a deux séquences post-génériques pour les plus patients). Cette suite sera le combat entre Thor et un héros antique que l’on n’a pas vu au cinéma depuis une éternité. Il faut dire qu’après ses « travaux », il devait se reposer un peu !