Jeudi 3 mars, à la Halle, 20h, le cycle Grands Interprètes vous convie à un grand concert dirigé par Andrés Orozco-Estrada à la tête des musiciens du Wiener Symphoniker. Concert tout Beethoven avec la violoniste Vilde Frang, soliste du Concerto pour violon, le seul du compositeur qui sera suivi de la Symphonie n°7.
Chef-d’œuvre du genre, sans doute, chant d’amour sûrement. Le Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, op. 61 est une œuvre très populaire, d’un abord relativement facile malgré sa richesse. Le troisième et dernier mouvement fait partie des pages les plus célèbres et les plus connues pour violon. Si les pièges sont nombreux pour le soliste, l’auditeur n’a aucune difficulté réelle à suivre le développement et les métamorphoses des thèmes, ceux-ci étant remarquablement caractérisés et, “mémorisables“.
Avec cette partition relativement longue, plus de 45’, Beethoven renouvèle le genre du concerto. Le rôle d’accompagnateur que jouait jusqu’alors l’orchestre se trouve ici considérablement revalorisé, puisque celui-ci dialogue d’égal à égal avec le soliste. L’œuvre en fut même à l’époque considérée comme une “symphonie avec violon principal“. L’importance de la partie soliste n’en est que plus exigeante, plus intense. La fusion entre les deux protagonistes y atteint un degré de complémentarité rarement atteint jusqu’alors. Remarquons l’écriture de la partie de violon qui exalte tout particulièrement la tessiture aigüe de l’instrument ce qui n’était pas pour déplaire à l’interprète de l’œuvre lors de sa création, le jeune Franz Clement, un certain 23 décembre 1806 à Vienne, Beethoven sur l’estrade.
Le concerto est en trois mouvements dont le premier – Allegro ma non troppo – est extraordinairement long, environ 26’, le mouvement le plus long de tous les concertos mais aussi de toute la musique symphonique de Beethoven, à part un seul, suivi d’un Larghetto, « moment de poésie pure qui glisse entre rêve et réalité » et enfin, enchaîné sans interruption le Rondo-allegro, chacun de 9’.
Née en Norvège en 1986, Vilde Frang a été engagé par Mariss Jansons à l’âge de douze ans pour ses débuts avec l’Orchestre Philharmonique d’Oslo. Vilde Frang a reçu à l’unanimité le Credit Suisse Young Artist Award en 2012 et a fait ses débuts avec l’Orchestre philharmonique de Vienne sous la direction de Bernard Haitink au Festival de Lucerne.
Vilde Frang joue le « Rode » Guarnerius de 1734, généreusement prêté par un bienfaiteur européen.
Parmi ses engagements récents et à venir en tant que soliste, il faudrait citer des performances avec les plus grands orchestres actuels à commencer par l’Orchestre philharmonique de Berlin, le London Symphony, le Concertgebouw Orchestra, le Gewandhausorchester Leipzig,… avec des chefs tels que Valery Gergiev, Manfred Honeck, Zubin Mehta, , Herbert Blomstedt, Daniel Harding, Vladimir Jurowski, David Zinman, …
Vilde Frang se produit régulièrement dans les plus grands festivals de Salzbourg, Verbier, Lucerne,…. En tant que soliste et en récital, Vilde Frang s’est produit dans des lieux tels que le Concertgebouw, Musikverein, Wigmore Hall, Royal Albert Hall, Tonhalle Zurich, …
La Symphonie n°7 fut créée le 8 décembre 1813. Elle est en quatre mouvements :
Poco sostenuto – vivace
Allegretto
Presto
Allegro con brio Durée totale, environ 36’
La Symphonie n° 7 est dédiée au Comte Moritz von Fries. Beethoven dirigea lui-même la création le 8 décembre 1813, dans la grande salle de l’Université de Vienne – Salieri, Spohr et Meyerbeer jouaient dans l’orchestre…C’est lors d’un concert de bienfaisance au bénéfice des soldats autrichiens et bavarois blessés à la bataille de Hanau. Beethoven y voyait l’une de ses meilleures œuvres. Curieusement, Wagner, lui, l’a baptisé tout de suite « l’apothéose de la danse ». D’une danse “nietzschéenne“ de l’esprit alors, car rien ici n’invite au divertissement. Peut-être parce que c’est la plus rythmique de toutes les symphonies du compositeur et que Wagner les connaissait bien sûr de la Première à la Neuvième. En revanche, il est difficile de donner tort à Wagner sur le mot d’apothéose, ici éclatante. Ce jour-là, Beethoven dirigeait, outre la Septième, La Victoire de Wellington ou La Bataille de Vittoria qui lui avait été commandée pour cette circonstance, et celle-ci éclipsa d’ailleurs complètement la symphonie ! Un enthousiasme dans l’assistance davantage dû au sentiment nationaliste, à n’en pas douter ! Rejouée le 12, elle fut par contre acclamée et le second mouvement dut être bissé entièrement.
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Andrés Orozco-Estrada
Né à Medellín (Colombie), Andrés Orozco-Estrada a commencé sa formation musicale en jouant du violon, recevant ses premières leçons de direction à l’âge de 15 ans. En 1997, il s’installe à Vienne, où il est accepté dans la classe de direction d’Uroš Lajovic, élève du légendaire Hans Swarowsky, à la célèbre Hochschule für Musik und Darstellende Kunst. Andrés Orozco-Estrada vit à Vienne.
Énergie, élégance et esprit – c’est ce qui distingue particulièrement Andrés Orozco-Estrada en tant que musicien. Depuis la saison 2020-21, il met ces atouts à profit en tant que chef principal des Wiener Symphoniker. De plus, il est directeur musical du Houston Symphony Orchestra depuis la saison 2014-15, et après huit années exceptionnelles, la saison 2021-22 sera sa dernière en tant que directeur musical.
Travailler avec de jeunes musiciens lui tient à cœur, et en 2019 il part en tournée en Europe avec la Filarmónica Joven de Colombia, dont il est le chef principal depuis 2021. Novembre 2018, il est également chef principal de l’Orchestre Symphonique Freixenet de l’École de Musique Reina Sofía de Madrid, Espagne. Au cours de la saison 2021-22, il effectuera une tournée européenne avec chacun de ces deux orchestres.
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Wiener Symphoniker
Grâce à sa riche histoire ainsi qu’à l’audace dont il fait preuve encore aujourd’hui, les Wiener Symphoniker demeurent le cœur battant de la vie musicale de Vienne, la métropole européenne de la musique classique. Depuis 120 ans, l’orchestre a porté haut le son si caractéristique de sa ville d’origine, tissant un lien entre le passé, le présent et l’avenir. En la personne d’Andrés Orozco-Estrada, viennois d’adoption depuis plusieurs années, l’orchestre a trouvé un chef d’orchestre capable de faire progresser cet ensemble talentueux depuis la saison 2020-21 tout en revisitant ses racines musicales.
Ils ont choisi de remettre l’accent sur les origines de l’Orchestre et plus spécifiquement dans son rôle avant-gardiste : ce qui va de soi pour un ensemble résolument déterminé à affronter les grands défis de l’avenir avec confiance et vision.
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Les Grands Interprètes
jeudi 3 mars 2022
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