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Orchestre national du Capitole – Thomas Guggeis (direction)

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Le 26 février marque le retour, à la tête de l’Orchestre national du Capitole, du jeune chef allemand Thomas Guggeis. Claude Debussy et Manuel de Falla, notamment dans une célébration de l’Espagne se confrontent à la création mondiale d’une nouvelle œuvre du jeune compositeur toulousain Benjamin Attahir. C’est à un autre Toulousain ô combien célèbre, Bertrand Chamayou, qu’est confiée la partie soliste de cette création.

Thomas Guggeis © Simon Pauly
Thomas Guggeis © Simon Pauly

Ancien assistant de Daniel Barenboim, Thomas Guggeis a fait ses études de chef d’orchestre à Munich et Milan. Il a dirigé au Badisches Staatstheater de Karlsruhe ainsi qu’au Kammeroper de Munich. Dès la saison 2016/17, le jeune chef d’orchestre a donc assisté le directeur musical Daniel Barenboim et a occupé le poste de pianiste-répétiteur au Staatsoper de Berlin. Dès la saison 2018/2019, Thomas Guggeis a été nommé chef d’orchestre au Staatsoper de Stuttgart. Ses talents s’exercent aussi bien au concert qu’à l’opéra dont il dirige les grands ouvrages dans le monde entier.

Le premier concert donné par Thomas Guggeis à la tête de l’Orchestre national du Capitole, ce coup d’essai du 6 mars 2021, s’est révélé comme un coup de maître. Après deux autres interventions, le jeune chef de 28 ans revient à Toulouse pour la quatrième fois avec un programme qui mêle les musiques du début du XXème siècle et la création contemporaine, sur un thème lié à l’Espagne.

La Suite pour orchestre n° 2, du ballet Le Tricorne de Manuel de Falla, imaginé pour les Ballets russes en 1919, voisine avec la partition Iberia de Claude Debussy (1908), une série d’impressions symphoniques consacrées à l’Andalousie. La soirée s’ouvrira sur l’une des partitions les plus célèbres de Debussy, le Prélude à l’après-midi d’un faune.

La création mondiale de Benjamin Attahir inscrite au programme est le Concerto pour piano et orchestre intitulé Khatoun Wahidoun. Entre Orient et Occident, son œuvre renoue avec les voyages imaginaires. Le compositeur toulousain Benjamin Attahir, né en 1989, n’est plus à découvrir dans sa ville de naissance.

En 2014, l’Orchestre national du Capitole, sous la direction de Tugan Sokhiev, a déjà créé le Concerto pour hautbois intitulé Nur (avec Olivier Stankiewicz, alors hautbois solo de l’orchestre). En 2016, sous la direction de Thomas Søndergård, Nach(t)spiel, pour violon et orchestre a été créé avec Geneviève Laurenceau, alors violon solo de l’orchestre. En 2018, sous la direction d’Andris Poga, l’Orchestre créa Sawti’l Zaman, à la mémoire de Pierre Boulez, en hommage au compositeur disparu en janvier 2016. Enfin en 2019, Tugan Sokhiev dirigea la création de Je / suis / Ju / dith, avec comme soliste le violoniste Renaud Capuçon et la soprano Raquel Camarinha. C’est dire les liens qui existent entre le compositeur et la formation symphonique toulousaine.

Bertrand Chamayou © Marco Borggreve
Bertrand Chamayou © Marco Borggreve

Le soliste de son Concerto pour piano, Bertrand Chamayou, n’est évidemment plus à présenter aux mélomanes toulousains, aux mélomanes tout court ! Personne n’ignore plus l’origine toulousaine de l’un des grands pianistes d’aujourd’hui. S’il parcourt le monde avec les réussites que l’on sait, Bertrand Chamayou renoue régulièrement avec sa ville de naissance. Son intérêt vis-à-vis de la musique d’aujourd’hui le qualifie grandement pour animer cette création.

Serge Chauzy

Orchestre national du Capitole
vendredi 25 février 2022
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