Le Palmashow sous acide
Rappelons que le précédent opus de cette joyeuse équipe date de 2016 : La Folle histoire de Max et Léon. Soulignons combien ce film nous avait fait hurler de rire sur un sujet : l’Occupation allemande, loin d’être des plus amusants. Preuve qu’il y avait derrière tout cela du talent surtout pour un premier long. Revoici l’équipe, toujours avec la même ambition de dérider nos zygomatiques, et en ce moment, ce n’est pas de refus, mais cette fois en mode acide. Soit deux employés d’une grande surface spécialisée dans l’électro-ménager. Ils travaillent ensemble mais ne peuvent pas se supporter. Daniel rumine sa gloire de rocker passée, tandis que Stéphane s’est découvert une faculté incroyable à mémoriser les prix de tous les articles. Après quelques discussions musclées, les deux compères décident de se présenter à un jeu concours télévisé : Le prix à tout prix. Evidemment !
Devant un réalisateur dudit jeu stupéfait, Daniel est invité par le présentateur à chanter. Un peu bas de plafond, il convient parfaitement à l’équipe de production qui voit en lui de quoi faire de l’audimat. A ses dépens. Et nous voilà partis dans un scénario plus complexe qu’il n’y paraît, un film qui parle d’aujourd’hui, de situations et de personnages que nous connaissons. Dans cette quête de reconnaissance, ADN de la téléréalité, le Palmashow montre ici tout le cynisme des jeux télévisés. Sans faire grandes économies sur les coulisses…
A l’évidence, Daniel et Stéphane, aussi grotesques et naïfs soient-ils, sont à la recherche d’un peu de chaleur humaine et, pourquoi pas, d’amitié. Grégoire Ludig (Daniel) et David Marsais (Stéphane) découvrent ici une facette plus orageuse de leur talent, faite d’irruption de violence. Ce film n’en reste pas moins une comédie à la Veber dans laquelle les contrastes vont finir par s’attirer. Sombrement drôlissime !