Comme un rêve d’enfant
Nous connaissons bien ce réalisateur/comédien/producteur/scénariste pour avoir salué ici-même ses quatre opus précédents : Babysitteur 1et 2, Alibi.com (qui va connaître une suite), et Nicky Larson. Et tout cela avec l’efficace complicité de Julien Arruti et Tarek Boudali. Ils forment un trio qu’il faut bien qualifier n’inénarrable et irrésistible. Les revoilà dans un film de super-héros…pour rire. Ou presque car en fait si l’on veut bien creuser, il peut y avoir une seconde lecture des aventures de Cédric, comédien en rupture de contrats. Bingo, si l’on peut dire, le premier rôle d’un film est obligé d’annuler sa participation suite à un accident. Il ne reste plus qu’un comédien disponible, Cédric.
Le voilà déguisé en Badman, avec tout l’attirail propre aux super-héros. Pendant le tournage, profitant d’un moment de libre, encore en tenue, Cédric prend la Badmobile et va faire un tour qui se finit contre un talus. Au réveil, Cédric a perdu la mémoire et, se voyant en tenue de super-héros, va croire qu’il en est un véritable. Jouant beaucoup sur les gags visuels, et il faut reconnaître qu’ils font mouche, cette comédie conjugue à la perfection son côté aventure à l’américaine. Fan des Marvel et autre DC Comics, Philippe Lacheau réalise un rêve d’enfant. Cela dit on peut voir aussi en filigrane dans cette parodie, une sorte de réflexion sur le métier de comédien et les incidences que peuvent avoir certains rôles sur leur mental. Ce n’est certes pas le thème du film, mais…. Les clins d’œil aux blockbusters du genre sont légions et feront sourire les amateurs (voir le baiser à l’envers du premier Spider-man de Sam Raimi, par exemple). Le rythme est enlevé, soutenu, les dialogues souvent savoureux et les comédiens épatants. Le trio infernal a de nouveau frappé.