Dans le monde des faussaires
Tout d’abord préciser que Mark Miller n’existe pas ! Entendons-nous bien, ceci est une information émanant directement du patron de XO Editions, Bernard Fixot lui-même. Dans un courrier accompagnant ce livre, il nous apprend avoir été contacté directement par un homme ne souhaitant pas décliner son identité, lequel dépose quelques temps après un manuscrit au pied de son domicile. Interpellé par ce mystère, Bernard Fixot lit ledit manuscrit et découvre ainsi « Minuit ! New York ». Un vrai coup de cœur qu’il décide derechef de publier.
Où il est question d’une jeune femme, Lorraine, publicitaire à Paris, héritière d’un célèbre galeriste assassiné quelques années plus tôt à New York. Le meurtre n’a finalement jamais été élucidé. Protégée par des associés de son père, Lorraine se voit confier l’ouverture d’une agence de communication en plein cœur de Manhattan.
Ayant grandi à New York, Lorraine adore cette ville et le retour qu’elle y effectue est un grand bonheur. Sauf que la voilà bientôt harcelée via sms par un mystérieux personnage se disant être l’assassin de son père. Cet homme suit tous ses faits et gestes, la traque littéralement. Où qu’elle soit… C’est à ce moment que sort de prison Léo, un peintre au talent exceptionnel de… copiste. Tellement exceptionnel qu’en fait il vend ses faux pour des vrais. Problème, l’un des acheteurs vient de découvrir la supercherie et lui demande assez violemment des comptes. Héritière d’un galeriste célèbre, faussaire sortant de prison, la rencontre, voire plus, c’est le propre du romanesque, était inévitable. Mais les choses ne vont pas se passer comme vous le pensez un peu trop rapidement. Un mal terrible rôde autour des deux jeunes gens…
L’auteur de « Minuit ! New York » serait français et ce serait son premier roman. Acceptons-en l’augure. Dans tous les cas, l’essai est magistral. Certes la Ville qui ne dort jamais a souvent été le théâtre de maintes aventures, mais Mark Miller nous en trace ici un portrait moins convenu et attendu. L’action, tout comme le suspense, rebondissent à chaque page pendant que le destin le plus épouvantable continue inexorablement d’entourer de ses lianes mortelles les jeunes gens. En creux, l’auteur s’attarde sur le monde des faussaires, univers dans lequel un certain Leonard de Vinci a fait la Une de la presse mondiale dernièrement.
Un auteur à découvrir assurément.