Plaisir coupable
Laissons à César ce qui lui appartient. Les Américains sont insurpassables dans le genre buddy movie, genre dont la France a produit quand même quelques chefs-d’œuvre (La Chèvre, de Francis Veber en 1981 avec le tandem Pierre Richard et Gérard Depardieu). Il en est donc ainsi d’ Hitman and Bodyguard qui n’est pas vraiment une suite du premier sorti en 2017 sous la même signature, mais qui comporte, outre la distribution, maintes affinités avec son ainé.
Où il est question d’un milliardaire grec, Aristote (Antonio Banderas), devenu fou à l’idée des misères que l’Union Européenne veut infliger à son pays ! Mais où va se cacher l’économie ? Il projette donc de lancer une cyber-attaque qui va mettre le feu au monde entier si les technocrates de Bruxelles ne font pas marche arrière. C’est sur ces menus propos que l’on retrouve Michael Bryce (Ryan Reynolds inimitable d’autodérision et d’humour). Michael doit se reposer. Sa thérapeute l’envoie en Italie. Mauvaise pioche car c’est pile l‘endroit stratégique de rencontres à tombeau ouvert entre l’une de ses vieilles connaissances, la sculpturale Sonia (Salma Hayek en mode explosive) et une bande de mafieux qui ont enlevé son bien-aimé Darius (Samuel L. Jackson). Sonia va user de ses charmes, et elle en a, pour convaincre Michael de l’aider dans cette aventure. Contre son gré, ce dernier s’exécute. C’est le début d’une infernale poursuite à travers toute l’Europe, avec force coups de feu, bagarres, explosions, cascades, suspense et avant tout humour, entre autres mignardises du genre. Un vrai cocktail bourré d’adrénaline et de testostérone.
A vrai dire, peu importe un scénario un brin fumeux, l’important dans ce genre de film est ce que l’on vient y chercher. Et pour le coup vous ne serez pas déçu tant le dernier opus de ce réalisateur coche toutes les cases. L’action, dont le rythme à certains moments vire au cartoon, met en scène des personnages hors normes et nous plonge dans un univers un rien transgressif, décalé, en autodérision totale, assez jouissif faut-il reconnaitre. Vraiment pas de quoi s’ennuyer une seconde !