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Laetitia Colombani, retour en Inde

by Administrateur

Laetitia Colombani publie son troisième roman, Le Cerf-volant, aux éditions Grasset. Une suite à son premier roman, La tresse.

Laetitia Colombani © Céline Nieszawer

La tresse avait suscité – avec raison – un très fort engouement. On y suivait le parcours de trois femmes. L’un des portraits était très poignant. Il s’agissait d’une mère issue de la caste la plus rejeté de l’Inde, les intouchables. Pauvre et démunie, cette mère courage rêvait de fuir afin d’offrir un avenir meilleur à sa fille, Lalita. Mais ce que la mère souhaitait avant tout, c’était que Lalita puisse avoir de l’instruction. Le roman s’achevait alors que mère et fille avaient pris la fuite et se dirigeaient vers un temple sacré dans l’espoir que leurs prières soient attendues. Que devenaient ensuite ces personnages si bouleversants ? Dans Cerf-volant, Laetitia Colombani nous apporte la réponse.

Ne pas abandonner ses rêves

Léna est une enseignante en pleine transition. Suite à un drame personnel, elle a quitté la France afin de se réfugier en Inde. Elle espère y trouver la paix et la guérison dont elle a tant besoin. Léna semblait alors loin d’imaginer tout ce qui l’attendait. A commencer par cette presque noyade qui a bien failli lui coûter la vie. Heureusement, une petite fille – qu’elle avait déjà vue plusieurs fois sur la plage avec son cerf-volant de misère – lui porte secours en alertant la Red Brigade, un groupe militant qui protège les femmes. Léna va dès lors rencontrer deux êtres qui vont la bouleverser. Preeti la chef de la Red Brigade. Et la fillette qui n’est autre que Lalita. Lalita a perdu sa mère et n’a toujours pas été à l’école. Elle travaille durement dans un restaurant. Et si la place de Léna était là, en Inde, auprès de ces deux jeunes filles ? Là qu’elle peut tout reconstruire et panser ses peines ? Là qu’elle peut réaliser ses rêves, celui de faire la différence en offrant son aide et son humanité ?

Laetitia Colombani ouvre à nouveau les portes sur un monde dur et injuste, mais qui appelle au changement, à l’espoir. On retrouve cette aisance à décrire les personnages, leurs parcours et leurs émotions. Le tableau qui se dessine sous nos yeux est loin d’être toujours optimisme ou facile, mais il montre la résilience et la force nécessaire pour aller jusqu’au bout de ses combats.

Sylvie V.

Laetitia Colombani, Le cerf-volant, Grasset, 208 p.

Photo: Laetitia Colombani © Céline Nieszawer

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